De la pénurie de tout aux rebelles qui reprennent du poil de la bête, le président burundais joue cartes sur table.
Après deux ans au pouvoir, le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, se rend à l'évidence et reconnaît, contrairement à son prédécesseur Pierre Nkurunziza, que le pays dont il tient les manettes est en piteux état : Il l'a reconnu publiquement et officiellement lors d'un entretien marathon avec des dizaines de journalistes issus des médias publics et privés.Alors que ses ménestrels tentaient encore de justifier la désormais structurelle pénurie de carburant par la guerre en Ukraine, Evariste Ndayishimiye a déclaré que le problème est plutôt endogène.
Après deux ans au pouvoir, le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, se rend à l'évidence et reconnaît, contrairement à son prédécesseur Pierre Nkurunziza, que le pays dont il tient les manettes est en piteux état : Il l'a reconnu publiquement et officiellement lors d'un entretien marathon avec des dizaines de journalistes issus des médias publics et privés.
Alors que ses ménestrels tentaient encore de justifier la désormais structurelle pénurie de carburant par la guerre en Ukraine, Evariste Ndayishimiye a déclaré que le problème est plutôt endogène et est lié au manque de devises pour en acheter sur le marché international.
« Nous manquons cruellement de devises pour importer le carburant, c'est ainsi que je demande aux Burundais de prendre leur mal en patience, de redoubler d'ardeur pour augmenter la production, unique source de devises », a martelé le chef de l'Etat burundais.
Ainsi, d'après le Président burundais, si le pouvoir d'achat du Burundais Lambda est quasi nul aujourd'hui, c'est en raison de la dépréciation de la monnaie burundaise face aux devises étrangères qui se raréfient à vue d'œil.
D'où, a-t-il ajouté, de nombreuses pénuries auxquelles la population fait face.
Car en effet, malgré une augmentation de près 50% du prix du carburant depuis le début de l'année, on observe toujours une sévère pénurie d'essence et du gasoil.
Les Burundais font également face au du sucre, ciment, bière ou encore médicaments, alors que les prix du transport et de tous les autres produits et services de base ont pris l'ascenseur.
Dans son élan de franchise et de sincérité, le Président burundais a aussi reconnu que son pays n'aura pas de paix tant que les combattants du mouvement RED-TABARA, Résistance pour un Etat de droit, et bien d'autres combattants seront à la porte du pays avec comme base arrière l'est de la RDC.
Evariste Ndayishimiye a explicitement déclaré qu'il est prêt à « dialoguer avec RED-Tabara et les FNL ».
Il sied de rappeler que ses soldats traquent les éléments de ces deux mouvements depuis des mois sur le sol congolais. La main tendue de Gitega se veut donc comme un aveu d'échec, plus qu'une volonté désintéressée de pactiser avec les rebelles.