Diabolisé et étouffé par le parti présidentiel, le CNL crée l'événement, mobilise les femmes pour résister et exister.
Pour l'occasion, Agathon Rwasa a stratégiquement placé cette journée sous un thème hautement évocateur : « Femmes Inyankamugayo, luttons sans cesse pour nos droits, le développement de notre parti CNL et de notre mère patrie ».Si cette fête des femmes politiques encore fidèles à Agathon Rwasa leur a permis de se trémousser et de s'adonner aux yo-yo et autres chants politiquement colorés et endiablés, elle fut surtout une excellente occasion, pour l'opposant, de décrocher des flèches acérées et toxiques contre le régime CNDD-FDD qui opprime les citoyens.
Le Congrès national pour la liberté, CNL, de l'opposant historique Agathon Rwasa, a organisé le week-end dernier une grand'messe pour sa gent féminine afin de l'exalter en vue d'une résistance citoyenne. Un appel à la lutte qui, en ces temps de rétrécissement de l'espace politique pour opposants réels ou assimilés, rime avec une précampagne électorale pour les législatives de 2025.
C'est sans doute à cela que rime la célébration, dimanche, de la journée internationale des femmes patriotes-Inyankamugayo (appellation commune consacrée aux militantes du CNL), à la permanence nationale du parti située dans la mairie de Bujumbura.
Pour l'occasion, Agathon Rwasa a stratégiquement placé cette journée sous un thème hautement évocateur : « Femmes Inyankamugayo, luttons sans cesse pour nos droits, le développement de notre parti CNL et de notre mère patrie ».
Si cette fête des femmes politiques encore fidèles à Agathon Rwasa leur a permis de se trémousser et de s'adonner aux yo-yo et autres chants politiquement colorés et endiablés, elle fut surtout une excellente occasion, pour l'opposant, de décrocher des flèches acérées et toxiques contre le régime CNDD-FDD qui opprime les citoyens et les dépouille de tout.
« Ces gens-là qui nous gouvernent sont des menteurs et des voleurs. Ils nous ont intimé l'ordre de démolir nos maisons, arguant qu'elles ont été érigées anarchiquement et qu'ils vont construire des routes à la place...où sont ces routes aujourd'hui ? Qui avait attribué ces parcelles ? L'Etat. La faute incombe à qui ? A l'Etat».
Ici, comme dans bien d'autres domaines en politique, la question compte plus que la réponse.
Comme pour emboiter le pas à Agathon Rwasa, d'autres leaders du CNL, ont fustigé les égarements du régime CNDD-FDD et leurs corollaires : insécurité chronique, cherté de la vie, pénurie des produits de première nécessité, discrimination politique.
Pour rappel, le parti présidentiel, CNDD-FDD, est en campagne dès le lendemain des élections de 2020. Il semble avoir redoublé d'ardeur ces derniers jours en simulant des adhésions massives de vrais faux militants, attirés par des menues avantages matériels.