Du haut de son méga-ministère : Le général Gervais Ndirakobuca contemple ses 38 hectares de cultures

Le super-ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, de son vrai sobriquet Ndakugarika (je te tue) vient de pousser son outrecuidance plus haut en vantant, via le compte officiel tweeter de son ministère, ses vastes étendues de cultures dans les provinces de Cibitoke et Kayanza : plus de 38 hectares.

Par
Burundi Daily
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16.12.2021
Categorie:
Economie

Après plus de quinze ans de gâchis au pouvoir sur fond d'une vieillotte politique de terre brulée, les ex rebelles burundais du CNDD-FDD, humanisés et promus généraux et ministres contemplent orgueilleusement leur butin de guerre qu'ils ne cessent d'amasser au grand dam de la population.

Mais le super-ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, de son vrai sobriquet Ndakugarika (je te tue) vient de pousser son outrecuidance plus haut en vantant, via le compte officiel tweeter de son ministère, ses vastes étendues de cultures dans les provinces de Cibitoke et Kayanza : plus de 38 hectares.

Tout en louant sa bravoure, le ministère illustre ses étendues de cultures de terres comme une façon à lui de prêcher par l'exemple.

« Prêcher par l'exemple pour le développement communautaire : plus de 38 hectares des différentes cultures du ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca à Rugoma, commune Buganda, Nyarure en commune Mabayi ; Mirudi en commune Bukinanyana et Rwagongo en commune Muruta de la province Kayanza », a officiellement proclamé le ministère.

Du coup, le super ministre se pose en Stakhanov des temps modernes.

« Du jamais vu au Burundi. Des hommes avec des bras », martèle le ministère.

Il s'agit donc d'une communication inédite de la part d'une institution gouvernementale, en l'occurrence un ministère en charge de l'intérieur.

Mais le cas du ministre de l'Intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire est loin d'être isolé.

Car c'est aussi le cas de tous les grands responsables militaires, policiers et politiques issus du parti CNDD-FDD au pouvoir au Burundi.

Une bonne frange d'entre eux ont acquis au cours des 16 dernières années de grandes propriétés terriennes où ils pratiquent l'agriculture à grande échelle alors que le commun des mortels peine à trouver de l'espace pour planter ne fut-ce qu'un bout de chou, dans un petit pays où plus de 90% de la population est massivement rurale et vivent de l'agriculture.

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