Il sait qu'il est assis sur un siège éjectable: Le Président Ndayishimiye toise ceux de son entourage qui rêvent de le remplacer en 2027
Ndayishimiye a l'habitude de faire passer le message en riant. Sous forme de blague. Mais il vise, non le public auquel il s'adresse généralement, mais une poignée de rivaux qui l'attentent au tournant pour le déposer, mort ou vif.En août 2022, il avait ouvertement fait allusion à un complot pour le renverser. Un projet de coup d'Etat. C'est alors qu'il a éjecté sans façon le général Alain Guillaume Bunyoni, alors premier ministre.
Droit dans ses bottes après bientôt trois ans au sommet de l'Etat, le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, se voit déjà inégalable et se moque de la meute de caciques du parti qui veulent prendre sa place au sommet de l'Etat. Pourtant, il sait très bien qu'il est assis sur un siège éjectable. Essaie-t-il alors de faire peur à ses potentiels tombeurs?
Dans un discours volontiers cynique et provocateur, Evariste Ndayishimiye les prend pour des paresseux, incapables de diriger le Burundi.
« Il y a des gens de mon entourage qui veulent ma place. Quand je regarde comment ils ont l'habitude de ne rien faire même au Bureau, je me demande comment ils pourraient diriger le Burundi », a martelé le chef de l'Etat.
« Moi je sais comment diriger le pays, j'ai eu mon baptême de feu, c'est pourquoi je vous parle en connaissance de cause », ajoute-t-il.
Visiblement, le président burundais a pris goût au pouvoir. Il se projette déjà en 2027. Inutile de l'interroger encore sur l'éventualité du 2ème septennat. Cependant, il sait très bien rien n'est acquis, qu'au sein de l'ancien mouvement rebelle, tous les coups sont permis, les bas inclus.
Ndayishimiye a l'habitude de faire passer le message en riant. Sous forme de blague. Mais il vise, non le public auquel il s'adresse généralement, mais une poignée de rivaux qui l'attentent au tournant pour le déposer, mort ou vif.
En août 2022, il avait ouvertement fait allusion à un complot pour le renverser. Un projet de coup d'Etat. C'est alors qu'il a éjecté sans façon le général Alain Guillaume Bunyoni, alors premier ministre.
A cette époque, le président Évariste Ndayishimiye ne cessait de se plaindre d'avoir les mains liées depuis son accession au pouvoir.
Il dénonçait publiquement, certains hauts responsables qui se croyaient « tout-puissants », qui saboteraient son action. Dans sa ligne de mire se trouvait naturellement son Premier ministre et ancien compagnon de maquis, le général Alain-Guillaume Bunyoni.
Dans la foulée, il avait aussi débarqué son chef de cabinet civil, l'inamovible général Gabriel Nizigama, remplacé par un jeune colonel issu du service des renseignements. Le général Bunyoni est libre depuis qu'il a quitté la haute sphère de l'administration. Le général Gabriel Nizigama aussi.
Mais de qui parle aujourd'hui le chef de l'Etat quand il se moque de ceux qui rêvent de le remplacer alors qu'ils sont d'une paresse maladive. Ça se saura.