La guerre de succession bat son plein dans la galaxie du CNDD-FDD : Révérien Ndikuriyo et ses compagnons affûtent les armes
Même si Bunyoni est au banc de touche, en même temps que d'autres faucons comme Déo Guide Rurema, Domitien Ndihokubwayo, Gabriel Nizigama ou encore Etienne Ntakarutimana, son influence serait tentaculaire jusqu'au sein de l'armée et de la police.La victoire du général Ndayishimiye sur ceux qui rêvent de son éjection serait éphémère. Il devrait accélérer le processus pour faire barrage à une fronde interne qui, s'il n'y prend pas garde, pourrait le surprendre désagréablement.
C'est quasi officiel. Les oligarques du CNDD-FDD se battent déjà pour le fauteuil présidentiel, à peine deux ans après l'investiture du chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye.
Il y a quelques jours, le général Evariste Ndayishimiye vociférait via les médias publics et privés en vouant aux gémonies un certain Maconco aux velléités putschistes.
Le lendemain, il a dégommé son premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni, sans pour autant révéler la véritable identité de Maconco.
Mais quasiment au même moment, les témoins de la guéguerre internes au CNDD-FDD ont assisté, médusés, à une chorale de jeunes femmes militantes du CNDD-FDD qui se trémoussaient, en plein culte avec des pagnes à l'effigie du Secrétaire général du parti Révérien Ndikuriyo.
Le message était limpide. Du sommet du parti-Etat, CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo se projette déjà en 2027 à la tête du pays. Evariste Ndayishimiye l'a vu. Autant que les autres caciques du parti. Mais il n'a pas pipé mot.
Au contraire. Il s'active à dépoussiérer les structures de l'administration publique et parapublique, en boutant hors de l'arène les vieux loups devenus trop envahissants et jaloux du succès qu'il a eu depuis son arrivée au pouvoir de réhabiliter le Burundi dans le concert des nations. Mais selon des observateurs, Ndayishimiye n'a pas la tache facile. Le camp adverse est si fort et fortuné qu'il n'y croit.
Même si Bunyoni est au banc de touche, en même temps que d'autres faucons comme Déo Guide Rurema, Domitien Ndihokubwayo, Gabriel Nizigama ou encore Etienne Ntakarutimana, son influence serait tentaculaire jusqu'au sein de l'armée et de la police.
La victoire du général Ndayishimiye sur ceux qui rêvent de son éjection serait éphémère. Il devrait accélérer le processus pour faire barrage à une fronde interne qui, s'il n'y prend pas garde, pourrait le surprendre désagréablement.