L'armée burundaise prête main forte aux rebelles rwandais pour neutraliser « les nilotiques » à l'est de la RDC
Le Burundi vient donc de couper l'herbe sous les pieds de ses voisins de la région en pactisant avec le camp rebelle. Cette main tendue du mouvement rebelle rwandais va également aggraver les tensions entre Kigali et Gitega, au moment où les relations entre ces deux pays étaient déjà au plus mal depuis près de 7 ans.
C'est officiel. L'armée burundaise s'est déjà engagée à dépêcher ses as de la gâchette facile pour décimer des tutsis qui essaiment l'est de la République démocratique du Congo, RDC, à travers une lutte acharnée contre des combattants du mouvement M23.
Cette décision burundaise a particulièrement plus aux rebelles rwandais qui en rêvaient depuis des lustres et qui ne s'en cachent pas comme cela vient d'être déclaré par Cure-Ngoma, porte-parole des FDLR, dans un communiqué.
Ainsi, les FDLR saluent l'engagement pris par les responsables politiques et militaires des forces de défense nationales du Burundi de déployer en RDC dans les plus brefs délais « les forces spéciales du pays sous le commandement du brave camarade le général de brigade Ignace Sibomana et le lieutenant-colonel Ildefonse Baranyikwa », a-t-il déclaré.
« Les FDLR réitèrent leur soutien inconditionnel aux forces spéciales du Burundi auprès des FARDC en mettant à leur disposition nos hommes et notre connaissance du terrain dans cette lutte commune contre les terroristes nilotiques qui continuent à semer la terreur dans l'est de la RDC », a-t-il ajouté.
Le Burundi vient donc de couper l'herbe sous les pieds de ses voisins de la région en pactisant avec le camp rebelle. Cette main tendue du mouvement rebelle rwandais va également aggraver les tensions entre Kigali et Gitega, au moment où les relations entre ces deux pays étaient déjà au plus mal depuis près de 7 ans.
Enfin, il sied de rappeler que le contingent que l'armée burundaise s'apprête à dépêcher au Congo sera sous le commandement de deux ogres du CNDD-FDD aux mains déjà ensanglantées, en l'occurrence le général de brigade Ignace Sibomana et le lieutenant-colonel Ildefonse Baranyikwa.
L'un comme l'autre a brillé dans la répression des opposants au Burundi, au plus fort de la contestation du 3ème mandat de l'ancien président Pierre Nkurunziza.
Le général Ignace Slbomana a même été sanctionné par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du département du trésor américain. Ancien chef des renseignements militaires, au Burundi, il a brillamment participé à des opérations d'épuration dans les quartiers contestataires de Bujumbura.