Le Burundi condamne l’assassinat de l’ambassadeur de l’Italie en RDC « par des groupes armés » qui écument la région
Peu après l’assassinat, lundi, de l’ambassadeur de l’Italie en République démocratique du Congo, le Président burundais Evariste Ndayishimiye s’est fondu d’une déclaration via son compte twitter pour condamner cette «ignoble» barbarie des groupes armés qui essaiment l’est de la RDC.
«L’assassinat de l’Ambassadeur de l’Italie en RDC est ignoble. Mes condoléances aux gouvernements italiens et à la RDC, aux familles éprouvées et au PAM. La région et la communauté internationale doivent conjuguer les efforts pour éradiquer les groupes armés qui perturbent la sécurité et la région», a déclaré le nouveau président burundais.
En désignant du doigt les groupes rebelles qui écument la région, le Président burundais s’est refusé de nommer ouvertement les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) dont il est idéologiquement proche et foncièrement ami.
Mais dans un communiqué publié lundi par le Ministère de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, la RDC a désigné l’auteur de ce triple meurtre à savoir les FDLR.
«Le lundi 22 février 2021, un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) a été victime d’une attaque armée des éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) sur la route de Rutshuru, groupement de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo (est de la RDC).Cette attaque a fait trois victimes dont Luca Attanasio, Ambassadeur de l’Italie en RDC », indique la RDC.
«Les services de sécurité et les autorités provinciales n’ont pu, ni assurer des mesures de sécurisation particulière du convoi, ni leur venir en aide faute d’informations sur leur présence dans cette partie du pays pourtant réputée instable et en proie à l’activisme de certains groupes armés nationaux et étrangers…soutenus par des personnes et entités bénéficiaires de l’exploitation illégale de nos ressources naturelles au préjudice de la population locale meurtrie».
La RDC se garde, cependant, de préciser que les FDLR opèrent avec l’armée et la police burundaises, ainsi que des jeunes Imbonerakure (branche civile armée du parti au pouvoir au Burundi).
Selon des sources concordantes, le Burundi se présente comme une passoire pour les rebelles rwandais qui sapent le régime de Kigali et qui sont historiquement comptables du génocide perpétré contre les tutsis du Rwanda en 1994.