Le Président burundais officialise des Imbonerakure et consorts comme « une Force de réserve et d'appui, FRAD »
Malgré ses ravages et exactions/exécutions, son prédécesseur Pierre Nkurunziza n'a pas pu franchir un tel Rubicon. Aujourd'hui, le tour est joué. Evariste Ndayishimiye vient de clouer le bec à tous ceux qui s'étonnaient encore des exactions multiples et multiformes des Imbonerakure, officiellement qualifiés de Milice par l'ONU en raison de graves crimes dont ils sont comptables depuis 2015 et même avant.Même les députés issus du CNDD-FDD n'y ont vu que du feu. En témoignent ces questions qui fusaient de partout en séance plénière.
En moins de deux ans au pouvoir, le général Evariste Ndayishimiye parvient à damer le pion à son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, en faisant de la milice Imbonerakure, bras civil armé du parti au pouvoir, une Force de réserve et d'appui.
Le ministère en charge de la défense intégrera désormais en son sein une « Force de Réserve et d'Appui au Développement du Pays », FRAD, et « une unité des Opérations Spéciales », UOS.
L'Assemblée nationale du Burundi vient en effet de valider, à l'unanimité, un projet de loi y relatif, présenté par le ministre de la défense, Alain Tribert Mutabazi. Cette force de réserve potentielle sera faite de civils et des militaires en retraite. Il s'agit donc de tout un boulevard qui leur est ouvert et d'aucuns craignent déjà, en perspective, d'horribles crimes de masses aux dimensions génocidaires.
Malgré ses ravages et exactions/exécutions, son prédécesseur Pierre Nkurunziza n'a pas pu franchir un tel Rubicon. Aujourd'hui, le tour est joué. Evariste Ndayishimiye vient de clouer le bec à tous ceux qui s'étonnaient encore des exactions multiples et multiformes des Imbonerakure, officiellement qualifiés de Milice par l'ONU en raison de graves crimes dont ils sont comptables depuis 2015 et même avant.
Même les députés issus du CNDD-FDD n'y ont vu que du feu. En témoignent ces questions qui fusaient de partout en séance plénière.
Saisie au fond, la commission permanente de la défense et de la sécurité s'est arrêtée à l'article 65, 4ème tiret, qui préconise des formations paramilitaires dans le cadre de l'encadrement patriotique. Elle a alors voulu savoir à quand et pour qui on doit organiser cette formation paramilitaire.
Le ministre de la défense a été étonnamment évasif. « Les jeunes et retraités. Ils peuvent servir en cas de besoin dans le développement de la défense et du développement du pays », a déclaré le ministre.
Désormais, les défilés paramilitaires, l'armement des Imbonerakure, des anciens combattants DD et autres militaires acquis à la cause du régime n'aura donc rien de scandaleux.
