Le régime burundais rançonne ses citoyens pour prendre en charge ses « hommes » à l'Est de la RDC
Depuis quelques mois, les habitants des provinces riveraines de l'est de la RDC ont le blues. Les Imbonerakure missionnés par le pouvoir pour collecter les cotisations écument monts et vallées pour amasser les fonds qui, ensuite, sont acheminés en RDC pour nourrir les combattants burundais en proie au feu rebelle hyper nourri, à la faim et à la maladie. Il s'agit d'un effort de guerre qui ne dit pas son nom. Et qui révolte plus d'un.
Le pouvoir CNDD-FDD n'en finit pas de surprendre sur le terrain du surréalisme.
Au lendemain de l'envoi express à l'est de la RDC d'un melting-pot de combattants fait des militaires, Imbonerakure et autres policiers pour mettre hors d'état de nuire les éléments du M23, le général Evariste Ndayishimiye se retrouve incapable de les prendre en charge.
L'argent étant plus que jamais le nerf de la guerre, le voilà qui tourne son regard vers ses pauvres citoyens pour leur demander de mettre la main à la poche.
Depuis quelques mois, les habitants des provinces riveraines de l'est de la RDC ont le blues. Les Imbonerakure missionnés par le pouvoir pour collecter les cotisations écument monts et vallées pour amasser les fonds qui, ensuite, sont acheminés en RDC pour nourrir les combattants burundais en proie au feu rebelle hyper nourri, à la faim et à la maladie. Il s'agit d'un effort de guerre qui ne dit pas son nom. Et qui révolte plus d'un. Car de l'avis de Léonce Ngendakumana, Vice-président du parti FRODEBU (Front pour la démocratie au Burundi), les autorités burundaises n'ont jamais déclaré que le pays est en guerre.
« Nous demandons au chef de l'Etat de rompre son silence et de se prononcer sur la question : est-on en guerre ? Contre qui ? Sinon il doit cesser rapidement ces opérations de collecte de fonds auprès de la population », a-t-il confié aux médias.
Le leader du FRODEBU rappelle, en outre, que les militaires burundais officiellement en mission de traque des rebelles du M23 qui sapent le régime congolais y sont dans le cadre de la coopération entre les deux pays et, d'autre part, dans le cadre de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est, EAC.
« Ces combattants burundais doivent être pris en charge par la RDC, l'EAC ou l'Union africaine ou encore l'ONU, pas question de sucer des Burundais qui sont déjà dans une pauvreté innommable », a ajouté Léonce Ngendakumana.
Officiellement, les soldats burundais sont à l'est de la RDC depuis le 15 août dernier. Mais ils y étaient bien avant pour traquer des combattants du mouvement RED-TABARA qui réclament, notamment, la réhabilitation de l'Accord d'Arusha, jeté aux oubliettes de l'histoire par le CNDD-FDD.