Les actes manqués du Barrage de la honte à Mpanda : l'enquête ne sera pas une mince affaire
Mais selon des observateurs, l'enquête commanditée ne sera pas une sinécure. Car l'une des personnalités qui en sait davantage n'est autre que l'honorable Come Manirakiza qui coiffait le ministère en charge de l'énergie à l'époque de la passation et de l'exécution (supposée) du marché.Dans le cas d'espèce, l'ex-ministre Come Manirakiza se trouve donc être le suspect numéro un. C'est principalement à lui qu'étaient destinés les minutes des rapports d'étape sur la construction du barrage de Mpanda.
Le groupement des entreprises CNME- CGC qui avait le marché de la construction du barrage hydroélectrique de Mpanda a été sommé par le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye, de suspendre officiellement les travaux ; à l'arrêt depuis des mois à la suite d'un amer constat de détournement des fonds destinés à la construction du barrage.
Selon les chiffres présentés au président burundais, au moins 54 milliards de francs burundais ont déjà été dépensés alors que les travaux attendus sont réalisés à 60%.
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Tout en suspendant les travaux du groupement des deux entreprises, le président burundais a commandité une enquête en urgence pour établir des responsabilités et réclamer, au nom de l'Etat burundais qu'il incarne au premier chef, la restitution des fonds indument encaissés.
Mais selon des observateurs, l'enquête commanditée ne sera pas une sinécure. Car l'une des personnalités qui en sait davantage n'est autre que l'honorable Come Manirakiza qui coiffait le ministère en charge de l'énergie à l'époque de la passation et de l'exécution (supposée) du marché.
Dans le cas d'espèce, l'ex-ministre Come Manirakiza se trouve donc être le suspect numéro un. C'est principalement à lui qu'étaient destinés les minutes des rapports d'étape sur la construction du barrage de Mpanda.
Le Président de la République en est pertinemment conscient. Il est tout aussi conscient que l'ancien ministre Côme Manirakiza, généreux donateur, a gracieusement offert à l'Etat burundais une maison à étages. Un bâtiment construit « grâce à ses propres moyens », a-t-il déclaré.
Au niveau mondial, c'est le premier salarié de l'Etat qui lui aura offert en retour, un bâtiment de plusieurs étages en guise de cadeau.
Dindon de la farce, le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye, a vu en lui en un citoyen exemplaire. Il lui a même décerné une médaille pour « services rendus à l'Etat ». C'était sans compter avec un autre cadeau empoché par le rusé ministre : le coût de tout un barrage hydroélectrique.
