Les oligarques du CNDD-FDD créent une forteresse pour les super riches: Les pauvres sur motos, tricycles et autres vélos bannis du centre ville de Bujumbura
Selon des observateurs, le véritable initiateur de cette décision n'est autre que le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni.Propriétaire de nombreux bus de transport et non content de n'avoir pas pu décrocher une sensible révision à la hausse du prix du ticket de transport (cf. bras de fer entre la ministre du commerce et ses deux DG dont le fameux Albert Maniratanga), Bunyoni a pioché sur ce terrain et en voilà le résultat.
En proie à l'aporophobie et hostilité en vers les pauvres, le régime CNDD-FDD bannit de la ville motos, tricycles et autres vélos. Désormais pour aller en ville de Bujumbura, il faut être véhiculé ou marcher, peiner et suer.
A travers ses décisions aussi impopulaires qu'injustifiées, le régime burundais du CNDD-FDD ne cesse de battre son propre record sur le terrain du surréaliste et de l'inattendu.
Après une campagne effrénée de destruction des constructions dites « anarchiques » dans tout le pays, voilà que le bouillant ministre en charge de l'Intérieur, Gervais Ndirakobuca s'en prend cette fois aux motos, taxis-vélos et autres tricycles dits Tuk-Tuk dont se sert quotidiennement le citoyen Lambda pour aller d'un coin à l'autre, en mairie de Bujumbura, en raison du prix du ticket de transport en bus à portée de sa modique bourse.
Selon son ultimatum, les uns et les autres ont jusqu'au 10 mars 2022 pour circuler dans la commune urbaine de Mukaza, entendez le centre-ville de Bujumbura.
Ces engins encombrants et honteux aux yeux des super riches et élites du système CNDD-FDD seront obligés de rester dans les zones périphériques des quatre coins de Bujumbura, la capitale économique du Burundi.
La décision sonne comme un coup de poignard dans le dos de ceux qui vivaient des revenus générés par le transport rémunéré des personnes et des biens via ces engins. Selon les statistiques, en mairie de Bujumbura, les taxis-vélos sont estimés à environ 8000 ; les motos à 4000 et les tuk-tuks à 2000.
Au delà de l'aspect économique de cette mesure illogique, les petits fonctionnaires qui se déplacent par motos et vélos se verront dépourvus de leurs moyens de déplacement et obligés de se rendre au boulot a pied.
Lors d'une séance de questions orales à l'Assemblée nationale, les élus du peuple ont tenté de plaider pour la circulation des deux-roues dans le centre de la ville de Bujumbura, mais le ministre de l'Intérieur est resté inflexible.
LIRE AUSSI: Cacophonie au ministère du Commerce : La ministre bute sur l'insolence d'une commission téléguidée qui se fout de ses décisions
D'aucuns estiment que cette décision est, à l'instar de bien d'autres décisions du pouvoir, maladroite pour un pays où plus de 70% de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté.
Selon des observateurs, le véritable initiateur de cette décision n'est autre que le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni.
Propriétaire de nombreux bus de transport et non content de n'avoir pas pu décrocher une sensible révision à la hausse du prix du ticket de transport (cf. bras de fer entre la ministre du commerce et ses deux DG dont le fameux Albert Maniratanga), Bunyoni a pioché sur ce terrain et en voilà le résultat.