L'homme qui a ruiné l'EAC?: Cap sur le bilan chaotique du Burundais Libérat Mfumukeko

Le bloc d'Afrique de l'Est a de nombreux problèmes qui ne peuvent être imputés à une seule personne. Cependant, même dans le contexte de relations tendues entre certains États membres, un secrétariat exécutif dont la performance reste, selon certains observateurs l'une des pires que le bloc ait connues, ne peut échapper à sa part de responsabilité des malheurs qui continuent d'entraver les progrès au sein du bloc régional.

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Ainsi, à l'image du régime burundais qui l'a propulsé au sommet de la Communauté des Etats d'Afrique de l'est (EAC), le Burundais Libérat Mfumukeko, militant percutant du parti au pouvoir (CNDD-FDD), tire sa révérence fin février en laissant derrière lui un champ de ruines.

Selon le journal en ligne du Kenya, The East African, au cours de son mandat, Libérat Mfumukeko a brillé par son incompétence sans précédent.

Il a en effet été en désaccord avec «presque tous les principaux organes de la CAE, y compris le Conseil des ministres, l'Assemblée législative de l'Afrique de l'Est et la Cour de justice de l'Afrique de l'Est».

Sous le sceau de l'anonymat, certains membres du staff, des membres de l'EALA et des responsables de divers organes de l'EAC l'ont décrit comme « arrogant, peu diplomatique, insensible, incompétent et déconnecté de la réalité».

«Sous sa direction, la Communauté s'est séparée et les organes et institutions de la CAE sont presque dysfonctionnels et n'évoluent pas dans la même direction».

Les députés du parlement de la communauté (EALA) l'accusent d'être «mesquin et insensible aux besoins de l'Assemblée et ils affirment qu'il les a privés de fonds».

«Je ne peux que décrire sa performance comme étant très médiocre et la pire que nous ayons jamais eue à l'EAC», a déclaré l'un de ceux qui le côtoient au quotidien.

Libérat Mfumukeko a également été décrit comme étant médiocre en matière de gestion des ressources humaines étant donné que le personnel du Secrétariat ayant des contrats de courte durée pouvait travailler au-delà de la durée prévue dans leurs contrats.

Bien plus, Libérat Mfumukeko brille par son incapacité à faire respecter la clause sur les contributions financières de chaque Etat membre. Les arriérés sont abyssaux.

A titre illustratif, son pays d'origine, le Burundi, doit à l'EAC plus de 12 millions de dollars et le Soudan du Sud doit 27 millions de dollars à la Communauté.

«Je doute même qu'il ait jamais mis les pieds au Soudan du Sud pour les persuader de payer», fait remarquer un cadre de l'EAC.

Quoi qu'il en soit, Libérat Mfumukeko sera remplacé le 27 février 2021 lors de la tenue du Sommet des chefs d'État de la Communauté.

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