L'insécurité monte d'un cran au Burundi
La situation a brusquement viré au cauchemar dans la nuit de samedi à dimanche. Des inconnus ont largué au moins quatre bombes sur la piste de l'aéroport international de Bujumbura. Dans la foulée de ces explosions, le mouvement rebelle, RED-Tabara (Résistance pour un Etat de droit) a revendiqué l'assaut via son compte twitter.«Vers 23 heures du 18 septembre 2021, nous avons lancé plusieurs obus à l'aéroport international de Bujumbura. Nous avons également eu des échanges de tirs d'au moins une heure avec les militaires d'une position qui protègent l'aéroport »
Attaque au mortier à l'aéroport international de Bujumbura, meurtrière explosion de grenade à Gitega, le Burundi reste décidément sous l'emprise des démons de la violence, quoi qu'en disent les autorités et autres ménestrels qui louent et quémandent.
La situation a brusquement viré au cauchemar dans la nuit de samedi à dimanche. Des inconnus ont largué au moins quatre bombes sur la piste de l'aéroport international de Bujumbura. Dans la foulée de ces explosions, le mouvement rebelle, RED-Tabara (Résistance pour un Etat de droit) a revendiqué l'assaut via son compte twitter.
«Vers 23 heures du 18 septembre 2021, nous avons lancé plusieurs obus à l'aéroport international de Bujumbura. Nous avons également eu des échanges de tirs d'au moins une heure avec les militaires d'une position qui protègent l'aéroport », a annoncé RED-Tabara.
«Les combats violents se poursuivent dans la réserve de la Rukoko», ajoute le mouvement.
Ni l'armée, ni les autorités burundaises n'ont commenté ces violentes explosions, pourtant audibles jusque dans le centre-ville de Bujumbura.
Comme pour prouver à la ville et au monde que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, au Burundi, le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye, a pris l'avion depuis le même aéroport le lendemain, pour New York où il va participer à la 76ème réunion de l'assemblée générale de l'ONU.
Mais le silence radio des autorités burundaises sur l'attaque au mortier dont l'aéroport de Bujumbura a été la cible n'a pas pour autant fait plier l'ennemi.
Selon des sources, les combats sont toujours en cours dans la réserve naturelle de la Rukoko.
Par ailleurs, plus au centre du Burundi, dans la province de Gitega, capitale politique, deux personnes ont été tuées dans une attaque à la grenade la nuit de dimanche à lundi.
Plusieurs autres personnes ont été blessées. L'attaque a visé un groupe de personnes à majorité militants du parti présidentiel qui étanchaient leur soif dans un bar.
Situé sur la colline de Rutegama, en commune et province de Gitega, le bar pris pour cible se trouve à la bifurcation de la route Gitega-Ngozi-Muyinga (Centre-nord-est).
Les victimes ciblées se retrouvaient pour fêter l'inauguration d'un local servant de bureau collinaire du parti au pouvoir, selon un élu local.
« Deux personnes sont mortes sur le champ. Il y a aussi plusieurs blessés. Ils ont été évacués à l'hôpital. Un OPJ (officier de police judiciaire) est allé faire le constat », a confirmé une source policière.