PARCEM et l'OLUCOME butent sur l'aveuglément de l'aile dure du régime : Une conférence interrompue manu militari
Ainsi, à peine rentré du Luxembourg après sept ans d'exil , le militant anti-corruption, Gabriel Rufyiri, aura eu l'occasion de réaliser à quel point le Burundi reste encore un Etat policier, à mille lieu du pays de cocagne que lui a vanté le président burundais, Evariste Ndayishimiye, lors de son récent séjour à Bruxelles.Evariste Ndayishimiye vit un autre monde et préside un autre pays de rêve que ne connaissent pas encore les Burundais, englué dans les vicissitudes d'un Etat policier.
Alors qu'ils s'apprêtaient à exhorter le gouvernement burundais à sursoir sur la mesure qui interdit aux taxis-motos, vélos et tricycles de circuler en plein centre-ville de Bujumbura, Faustin Ndikumana et Gabriel Rufyiri ont bu la coupe de l'humiliation lui tendue par «Sergent s'en fout la mort des autres» à Bujumbura.
Micros arrachés, journalistes et autres curieux dispersés, les caciques du régime ont exhibé leurs griffes par policiers interposés. Les deux figures de la société civile, conférenciers agissant occasionnellement en synergie, ont été sommées de rentrer, la queue basse.
Ainsi, à peine rentré du Luxembourg après sept ans d'exil , le militant anti-corruption, Gabriel Rufyiri, aura eu l'occasion de réaliser à quel point le Burundi reste encore un Etat policier, à mille lieu du pays de cocagne que lui a vanté le président burundais, Evariste Ndayishimiye, lors de son récent séjour à Bruxelles.
Evariste Ndayishimiye vit un autre monde et préside un autre pays de rêve que ne connaissent pas encore les Burundais, englué dans les vicissitudes d'un Etat policier. Dans son aspect définitionnel, ce dernier se conçoit comme un État qui exerce son pouvoir de manière autoritaire et arbitraire, par le biais des forces policières.
Rufyiri est tombé, pieds joints dans la nasse d'un régime-ogre incapable de se sublimer pour se mettre en phase avec le monde libre. Il n'est pas le seul à se laisser berner par le régime qui essaie de sauver les meubles. Même l'Occident, en l'occurrence l'Union européenne, s'est déjà gourée en estimant que le Burundi s'est remis sur les bons rails avec le général Evariste Ndayishimiye. Que c'est finalement un nouvel eldorado. Un Etat de droit que d'aucuns souhaitaient au Burundais. Or, l'État de droit suppose la prééminence, dans un État, du droit sur le pouvoir politique, ainsi que le respect de chacun, gouvernants et gouvernés, de la loi.
Dans un tel Etat, l'individu comme la puissance publique, est soumis à un même droit fondé sur le principe du respect de ses normes. En la matière, le Burundi reste un anti-modèle. Un contre-exemple.