Thaddée le corrompu?: Deux syndicats tancent le ministre burundais de la santé pour sa gestion cafouilleuse de son ministère
« Le Ministre corrompu éloigne les uns des villes alors que ses protégés sont ramenés dans des villes », indiquent-ils.Dans son élan d'autodéfense, le Ministre s'est fendu d'une correspondance adressée également au Premier Ministre Alain Guillaume Bunyoni pour lui dire que ces deux syndicats « font l'amalgame exprès et se complaisent dans la globalisation au lieu de baser leurs argumentaires sur des faits probants ».La pomme de discorde entre le ministre et les deux syndicats serait le récent recrutement de 116 médecins et 113 infirmiers A3.
Le Ministre burundais de la santé publique et la lutte contre le sida, Thaddée Ndikumana, est dans l'œil du cyclone syndical.
Le Syndicat national du personnel paramédical et aide-soignant (Synapa) et le Syndicat national des travailleurs de la santé (SNTS), deux syndicats du ministère viennent de saisir le Premier ministre pour mettre à nue sa gestion cafouilleuse des ressources humaines de son ressort.
Selon Marie Bukuru et Mélance Hakizimana, leaders des deux syndicats, le Ministre Thaddée Ndikumana est à l'origine des scandales observées dans la gestion des ressources humaines, en l'occurrence les pots-de-vin, clientélisme et népotisme qui président aux mutations aussi abusives qu'intempestives en cours au sein du Ministère en charge de la santé.
« Le Ministre corrompu éloigne les uns des villes alors que ses protégés sont ramenés dans des villes », indiquent-ils.
Dans son élan d'autodéfense, le Ministre s'est fendu d'une correspondance adressée également au Premier Ministre Alain Guillaume Bunyoni pour lui dire que ces deux syndicats « font l'amalgame exprès et se complaisent dans la globalisation au lieu de baser leurs argumentaires sur des faits probants ».
La pomme de discorde entre le ministre et les deux syndicats serait le récent recrutement de 116 médecins et 113 infirmiers A3.
Les deux syndicats dénoncent en chœur le flou artistique qui a caractérisé ce processus de recrutement organisé sur fond de corruption.
Le Ministre aurait relégué la compétence au second plan ; ce qui est grave dans un domaine aussi sensible que la santé humaine.
« Il a fallu la sommation des masses salariales des unités qui devraient être remplacées, les retraités, les personnes décédées et celles en disponibilité pour convenance personnelle. C'est le refus du ministère aux deux syndicats de s'ingérer dans la gestion du personnel qui les fâche », se défend Thaddée Ndikumana.
L'autorité hiérarchique saisie par le voie des correspondances n'a pas encore tranché. En attendant, les syndicats menacent de tout plaquer et de déclencher un mouvement de grève pour exprimer leur ras-le-bol.