Un couple qui contrôle l'économie du Burundi devenu plus fort que l'Etat: Vénérand Kazohera et son épouse au cœur d'un grand déballage entre la BRB et la BANCOBU
Au cœur du nouveau scandale financier qui fait le buzz, Vénérand Kazohera ou plutôt son entreprise, Intertrade. Ce dernier et son épouse sont désormais devenus plus fort que l'Etat. Comme l'illustre une correspondance fuitée, émanant de la Banque centrale du Burundi, BRB, Vénérand Kazohera a bénéficié, par le biais de son entreprise Intertrade, d'un énorme montant de 59 milliards de francs burundais auprès de la Banque commerciale du Burundi, la plus importante banque commerciale du pays, dirigée par son épouse, Trinitas Girukwishaka.
Le Burundi ne cesse de briller sur le terrain du surréalisme et du rocambolesque avec un nouveau scandale financier qui lève un coin de voile sur le clientélisme et le favoritisme d'Etat, consubstantiel au régime CNDD-FDD qui contrôle le pays avec une main de fer.
Au cœur du nouveau scandale financier qui fait le buzz, Vénérand Kazohera ou plutôt son entreprise, Intertrade. Ce dernier et son épouse sont désormais devenus plus fort que l'Etat.
Rappelons qu'au mois de janvier de l'année passée, Vénérand Kazohera avait été arrêté et interrogé par le le fameux Service national des renseignements (SNR), après une fouille-perquisition opérée par la police à son domicile situé dans le quartier huppé de Kiriri, vers l’est de Bujumbura. Burundidaily.net avait écrit un article sur cette arrestation.
Comme l'illustre une correspondance fuitée, émanant de la Banque centrale du Burundi, BRB, Vénérand Kazohera a bénéficié, par le biais de son entreprise Intertrade, d'un énorme montant de 59 milliards de francs burundais auprès de la Banque commerciale du Burundi, la plus importante banque commerciale du pays, dirigée par son épouse, Trinitas Girukwishaka.
L'ADG de la BANCOBU a donc prêté cette cagnotte à une entreprise familiale et s'est permis de violer les règles édictées par la banque sur les limites légales des encours. Dépassement de 39%.
Doublement irritée par cet excès d'orgueil et d'insubordination, la BRB indexe la BANCOBU, pour avoir enfreint les limites de gestion des risques et les règles sur les transactions entre parties liées.
Prise en flagrant délit financier, la BANCOBU fait mea culpa et demande des excuses à la Banque des banques.
Dans la foulée, la banque indexée révèle à l'opinion que l'entreprise de Kazohera et son épouse n'exécute pas n'importe quel marché.
« Le Client exécute un marché d'ordre stratégique de fourniture d'équipements aux ministères en charge de la défense et de la sécurité publique. La BANCOBU est en négociation avec son client et estime qu'il pourra rembourser les engagements dépassant les limites », a répliqué Madame Kazohera, ADG de la BANCOBU, dans une réaction à la sommation de la BRB.
Voilà qui se révèle être un nième caillou dans la chaussure du chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye qui se présente toujours comme le champion de la lutte contre la corruption, le favoritisme et le clientélisme dans la gestion de l'Etat.