Vent de malaise dans l'entourage armé du chef de l'Etat : Trois officiers de police envoyés à la prison de Mpimba

Selon des militants des droits humains, très au fait de la situation sécuritaire dans le pays, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye a, coup sur coup, délesté sa garde rapprochée du Colonel de Police Marie-Chantal Munezero, native de la province de Bubanza ; du Colonel de Police Christian aka Muganga, natif de la province de Muyinga et d'un certain Major de Police prénommé Émile et natif de la province de Makamba. Les trois sont désormais locataires de la prison centrale de Mpimba.

Par
Burundi Daily
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12.8.2024
Categorie:
Sécurité

Décidément, il y a comme un vent de malaise dans l'entourage armé du chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye.

Trois officiers de police prestant au sein de la Brigade spéciale de protection des institutions, BSPI, ont été arrêtés et renvoyés illico presto à la prison centrale de Mpimba.

Selon des militants des droits humains, très au fait de la situation sécuritaire dans le pays, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye a, coup sur coup, délesté sa garde rapprochée du Colonel de Police Marie-Chantal Munezero, native de la province de Bubanza ; du Colonel de Police Christian aka Muganga, natif de la province de Muyinga et d'un certain Major de Police prénommé Émile et natif de la province de Makamba.

Les trois sont désormais locataires de la prison centrale de Mpimba. Rien n'est encore officiel sur les raisons de cette purge aux allures de sanction. Mais leur arrestation ne va pas sans rappeler celle, intervenue il y a de cela un mois, du Lieutenant-Colonel Éric Ndikumagenge et du  Major Barthélémy Sindaye, arrêtés par le service national des renseignements, SNR.

Ils étaient également affectés à la garde rapprochée du chef de l'Etat burundais.

Selon des sources proches de la présidence burundaise, ceux-ci ont été appréhendés pour avoir mis la main sur le magot « dollarisé » que le chef de l'Etat tchadien avait donné à certains éléments de la garde présidentielle burundaise affectée à sa sécurité lors de son dernier déplacement au Burundi.

Une bagatelle de plus de 40.000 USD volatilisés. Si c'est avéré, ce serait une peccadille au Burundi où le détournement des fonds communs est devenu comme un sport national, un mode de gestion et de management public.

Mais la chasse aux sorcières observées ces derniers jours dans l'entourage du chef de l'Etat burundais est plutôt symptomatique : il y a comme un vent de suspicion dans l'entourage de la garde du chef de l'Etat burundais.

Taxés d'être proches d'untel ou d'untel (ennemi déclaré du président) certains sont pris pour des traitres prêts à tirer sur le Boss. Ils sont ainsi voués aux gémonies et tout prétexte pour s'en débarrasser est le bienvenu.

Quoi qu'il en soit, il y a péril à la demeure et les prochains jours pourraient nous permettre d'y voir plus clair.

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