Au bord d’une révolution interne: Une atmosphère fin de règne plane sur le régime Ndayishimiye et il le sait mieux que ses détracteurs

Suite à la déliquescence intégrale de la situation socioéconomique du Burundi, à la pauvreté aggravée et l'incapacité avérée du chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye  à faire face à la pénurie de tout, tout le temps, son capital-confiance au sein de l'ancienne (et toujours) rébellion du CNDD-FDD s'érode à vue d'œil.

Tant et si bien qu'une rumeur persistante fait déjà état de putsch imminent alors que le chef de l'Etat joue les coudes pour qu'il puisse rempiler pour un autre septennat en 2027.

Aux yeux de la clique de généraux faiseurs de rois, Evariste Ndayishimiye mène le pays à la faillite et il doit être déposé le plus tôt possible. Selon des sources proches du noyau hyper influent du CNDD-FDD, parmi ceux qui voudraient hâter la chute du général incapable figure son chef d'état-major, Prime Niyongabo.

Fort de ses richesses inouïes mais mal acquises, dopé par son aura au sein de l'armée qu'il domine depuis qu'il a joué un mauvais tour à son compère Godefroid Niyombare, un autre général moulé dans la rébellion du CNDD-FDD, chef de file des putschistes du 13 mai 2015, Prime Niyongabo surfe sur les ratés du président Ndayishimiye pour justifier son éjection et, du coup, protéger ses biens mal acquis et maintenir sa position au sommet de l'armée.

Le général quatre étoiles "ourdit" donc un putsch dans les coulisses à la veille des élections de 2025. Il bénéficierait en cela d'un soutien non officiel de certains frondeurs d'hier, dont, notamment, un certain Jérémie Ngendakumana, ancien patron du CNDD-FDD, hyper vigilant bien qu'il soit encore tapis dans l'ombre depuis son retour d'exil.

Evariste Ndayishimiye serait bien au courant de ces noires intentions du général Prime Niyongabo. Tout comme son épouse Angélique, très impopulaire jusque dans les rangs de la milice Imbonerakure, pourtant religieusement soumise à la direction du pays et du parti.

En face de ce camp déjà déclaré se trouveraient deux autres faucons du régime qui prétendent aussi au trône sans trop attendre.

Il s'agit du général Alain Guillaume Bunyoni (en détention) et de Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du CNDD-FDD. Héritiers et ardents défenseurs de l'extrémisme pur jus du défunt président Pierre Nkurunziza, ils cristallisent une frange radicale et inoxydable du régime CNDD-FDD qui se fout éperdument des droits humains et de l'opinion internationale.

Pour les apaiser, Ndayishimiye a accepté de tourner le dos à la communauté internationale, même s'il sait que l'économie ne pourra pas tenir longtemps si l'aide étrangère pour faire face aux terribles contraintes budgétaires et à la pauvreté généralisée dans le pays. C'est d'ailleurs cette peur de l'aile dure de son parti qui l'a poussé à faire fermer la frontière avec le Rwanda. Les apaiser s'est visiblement avéré une entreprise vaine, car ils se bousculent maintenant pour l'évincer.

Evariste Ndayishimiye est aussi au courant de ce groupe adverse et en a très peur. C'est ainsi qu'il ne sait quoi faire de Bunyoni qu'il a pourtant arrêté et embastillé dans un accès de colère et de jalousie. Manquant du sang-froid de son prédécesseur et moins stratège que lui, Ndayishimiye semble avoir échoué dans sa tentative de neutraliser le puissant général Bunyoni. Arrêté en avril 2022 à Bujumbura, la capitale économique du Burundi, à la veille de son 51ème anniversaire et en prison depuis , il continue d'exercer son influence et son pouvoir par l'intermédiaire de ses mandataires au sein du système.

Ainsi, selon des sources, la situation pourrait basculer dans un sens ou dans un autre d'un moment à l'autre !