Barrage raté de Mpanda : Après le coup de gueule du chef de l'Etat, aucune enquête ni arrestation
De l'autre côté, d'autres cadres du ministère des finances ont naturellement actionné le processus de transfert de fonds des caisses de l'Etat vers les entreprises chargées de construire ledit barrage.Selon des sources concordantes, aucune investigation n'est en cours, que ce soit au ministère en charge de l'énergie ou encore celui en charge des finances. Aucun cadre ou agent présumé impliqué n'a encore été arrêté.Il sied de rappeler que ce projet qui a démarré en 2017 était entièrement financé par l'Etat burundais avec l'argent des citoyens, burundais, contribuables.
Près de deux mois après le bruyant coup de gueule du chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye au site de construction du barrage hydroélectrique de Mpanda, les Burundais, grands perdants, attendent impatiemment les sanctions pour les responsables et autres complice de cette gabegie sans précédent.
Car d'une part, le chef de l'Etat burundais a bel et bien déclaré que ce vrai-faux barrage de Mpanda avait a englouti un faramineux montant de 54 milliards de francs burundais ; d'autre part, il avait juré la main sur le cœur que les responsables, à tous les niveaux, seront châtiés à l'aune de leurs forfaits.
Mais depuis cet amer constat, rien. La vie a repris son cours normal et rien ne semble inquiéter les présumés responsables de ce hold-up.
Pourtant, sur papier, le marché a été exécuté et des fonds ont été payés en contrepartie. Ce qui signifie, cela va sans dire, qu'il y a des cadres au ministère en charge de l'énergie qui ont dû superviser le projet de bout en bout et ont, par conséquent, rédigé et transmis des rapports à qui de droit.
De l'autre côté, d'autres cadres du ministère des finances ont naturellement actionné le processus de transfert de fonds des caisses de l'Etat vers les entreprises chargées de construire ledit barrage.
Selon des sources concordantes, aucune investigation n'est en cours, que ce soit au ministère en charge de l'énergie ou encore celui en charge des finances. Aucun cadre ou agent présumé impliqué n'a encore été arrêté.
Il sied de rappeler que ce projet qui a démarré en 2017 était entièrement financé par l'Etat burundais avec l'argent des citoyens, burundais, contribuables.
Aujourd'hui, le Burundi est l'un des pays les moins électrifiés au monde, avec une électrification nationale estimée à 11% et une capacité totale installée de 80MW.
Selon des prévisions initiales, ce barrage de Mpanda devrait augmenter la production annuelle d'électricité du Burundi de plus de 10 %, réduisant ainsi l'écart croissant entre la demande et l'offre d'électricité dans le pays tout en soutenant ses objectifs de développement durable.
