Ça cafouille, du côté de l'urbanisme au Burundi: Moins de trois ans après la création de l'OBUHA, bonjour l'OBBARU
Pourquoi l'OBBARU dès lors qu'il y a l'OBUHA? Pourquoi l'OBUHA n'a-t-il jamais fonctionné convenablement depuis sa mise en place il y a près de trois ans ? Les questions se télescopent dans l'esprit du citoyen Lambda. Selon plusieurs témoignages concordants, l'OBUHA qui peine à rémunérer ses hauts cadres, à coups de plusieurs millions de francs burundais le mois, n'était plus que l'ombre de lui-même. L'Etat n'ayant plus de parcelles à viabiliser, notamment à Bujumbura et ses environs, ses services sont quasiment à l'arrêt depuis plusieurs mois.
Décidément, il y a quelque chose de pourri dans le secteur de l'urbanisme et de l'habitat au Burundi.
Obsédé par l'inassouvissable envie d'envahir de gré ou de force tout l'espace bâtissable, subjugué par les opportunités de corruption y afférentes, le régime CNDD-FDD multiplie les réformes et les services chargés de ce secteur générateur du lucre.
Ainsi, moins de trois ans après la création de l'Office burundais de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction (OBUHA), voilà que le pouvoir pioche sur une autre structure au sigle plus que rébarbatif, OBBARU, Office burundais des bâtiments, des routes et l'urbanisme.
La création de cette nouvelle structure en perspective était à l'ordre du jour du conseil des Ministres organisé ce mercredi sous la présidence du Chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye alors que l'OBUHA, créé en mai 2019, se cherchait encore.
Les ministres étaient appelés à plancher sur un projet de décret portant création, missions, organisation et fonctionnement de l'office burundais des bâtiments, des routes et l'urbanisme (OBBARU).
Pourquoi l'OBBARU dès lors qu'il y a l'OBUHA? Pourquoi l'OBUHA n'a-t-il jamais fonctionné convenablement depuis sa mise en place il y a près de trois ans ? Les questions se télescopent dans l'esprit du citoyen Lambda.
Selon plusieurs témoignages concordants, l'OBUHA qui peine à rémunérer ses hauts cadres, à coups de plusieurs millions de francs burundais le mois, n'était plus que l'ombre de lui-même. L'Etat n'ayant plus de parcelles à viabiliser, notamment à Bujumbura et ses environs, ses services sont quasiment à l'arrêt depuis plusieurs mois.
Pour rappel, l'OBUHA regroupe six institutions (la direction générale de l'urbanisme et de l'habitat, laboratoire national du bâtiment et des travaux publics, la direction générale du bâtiment, la Régie des Services Technique Municipaux (SETEMU), Encadrement des Constructions Sociales et Aménagement des Terrains (ECOSAT) ainsi que la Société Immobilière Publique, SIP).
A l'origine, il avait entre-autres missions, la gestion des terres domaniales, l'évacuation des eaux usées et d'immondices ainsi que la réparation des voiries urbaines et semi-urbaines.
Cet organe de l'Etat est administré par le conseil d'administration composé de sept membres. Son président représente la présidence de la République et le vice-président est un cadre du ministère des travaux publics, précise le décret présidentiel. Jusqu'ici son bilan est mitigé.