Crise de 1972 au Burundi : Victimiser les hutus et vouer les tutsis aux gémonies
La Chambre basse du parlement burundais en arrive à sa 4ème conférence hyper médiatisée avec l'ancien Président Sylvestre Ntibantunganya comme consultant pour éclairer l'opinion, en particulier l'ONU qui devrait rapidement qualifier ces événements de « génocide contre les hutus du Burundi ». Mais le débat ne fait pas l'unanimité. A commencer par le consultant Sylvestre Ntibantunganya, leader du parti FRODEBU, concepteur et exécutant du génocide perpétré contre les tutsis en 1993.
Au moment où la Commission vérité/réconciliation (CVR) déclare à tue-tête qu'elle écume depuis des mois monts et vallées burundais pour débusquer des fosses communes recelant les restes des hutus tués en 1972, le Sénat anime le débat sur « les événements de 1972 », qui ont emporté des millions de hutus sur fond d'un génocide programmé.
La Chambre basse du parlement burundais en arrive à sa 4ème conférence hyper médiatisée avec l'ancien Président Sylvestre Ntibantunganya comme consultant pour éclairer l'opinion, en particulier l'ONU qui devrait rapidement qualifier ces événements de « génocide contre les hutus du Burundi ».
Mais le débat ne fait pas l'unanimité. A commencer par le consultant Sylvestre Ntibantunganya, leader du parti FRODEBU, concepteur et exécutant du génocide perpétré contre les tutsis en 1993.
Ainsi, parlant de 19972, sa version des faits est un raccourci risible dès le titre de sa communication.
« Au service de la stratégie : Mystères et manipulations autour des bandes armées qui attaquent au Sud-ouest du pays du 29 avril au 05 mai 1972 ».
De l'avis du consultant controversé, la tragédie de 1972 a été préparée par le régime tutsi piloté par Micombero pour liquider les hutus.
« En date du 29 avril 1972, le Président Micombero a destitué tous les membres de son gouvernement et les dirigeants du parti UPRONA, à l'échelle nationale. La même nuit, il y a eu des attaques des hommes armés de lances et machettes dans certaines localités du Sud-ouest du Burundi.
Ces attaques ont été attribuées à des soi-disant rebelles (Murere) dont certains auteurs disent qu'ils seraient venus de la Tanzanie et du Zaïre.
« Le Président Micombero a affirmé que c'était un groupe de quelques individus qui avaient attaqué le Burundi et étaient au service des autres pays ».
«La rébellion de 1972 n'était qu'une pure manipulation du Gouvernement de Micombero pour trouver des alibis de massacrer les Hutus», a-t-il conclu devant un public de hutus conquis.