Evariste Ndayishimiye frappe les retardataires aux bureaux de la présidence : Huit conseillers suspendus pour 15 jours
Depuis lundi, le 16 août, tous leurs bureaux sont fermés et une note accrochée à chacun d'eux précise qu'ils doivent revenir au service le 2 septembre prochain.Selon une source à la présidence, le président burundais était en tournée à l'intérieur du pays, le jour où le chef de cabinet civil a organisé une visite surprise au palais de Bujumbura. Il aurait agi sur ordre du Chef de l'Etat, en personne.Bien qu'ils soient tous militants du parti CNDD-FDD au pouvoir, ces infortunés ont en commun leur attachement immodéré à l'ancien président Pierre Nkurunziza.
C'est trop rare pour être souligné : le Chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, a sanctionné par une suspension de 15 jours, huit conseillers à la présidence burundaise, fichés retardataires invétérés, dans la foulée d'un contrôle surprise organisé dans tous les bureaux du Palais présidentiel par le Chef de Cabinet civil, Gabriel Nizigama.
Parmi les malheureux absents figurent le conseiller principal Charles Nkusi, général major à la retraite, le responsable chargé des questions de presse et de communication Willy Nyamitwe, le commissaire de police principal Godefroid Bizimana, chargé de missions à la présidence et les conseillers Jean Claude Karerwa Ndenzako, ancien porte parole du président, Albert Nasasagare, ancien chef du protocole d'État adjoint, Jean Marie Rurimirije, Pascal Barandagiye, ancien ministre de la justice et de l'Intérieur ainsi que le colonel Firmin Mukwaya.
Depuis lundi, le 16 août, tous leurs bureaux sont fermés et une note accrochée à chacun d'eux précise qu'ils doivent revenir au service le 2 septembre prochain.
Selon une source à la présidence, le président burundais était en tournée à l'intérieur du pays, le jour où le chef de cabinet civil a organisé une visite surprise au palais de Bujumbura. Il aurait agi sur ordre du Chef de l'Etat, en personne.
Bien qu'ils soient tous militants du parti CNDD-FDD au pouvoir, ces infortunés ont en commun leur attachement immodéré à l'ancien président Pierre Nkurunziza.
Ce coup de gueule ravive le débat sur la guéguerre interne au sein du parti de l'aigle (CNDD-FDD) entre les pro-Nkurunziza et la nouvelle vague de militants du parti présidentiel déterminée à redorer l'image du Burundi. Ce courant est incarné par le Chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye.
Ces conseillers à la présidence se retrouvent aussi dans la case sanctions au moment où, selon des sources à la présidence, le Chef de l'Etat s'apprêtait à les dégommer.
Le président de la République a déjà nommé leurs remplaçants, à titre intérimaire.
Dans tous les cas, ces sanctions sortent de l'ordinaire au niveau de la présidence burundaise.
D'aucuns estiment que les prochains jours nous réservent encore davantage de surprises.
