L'ADN faucons du régime CNDD-FDD est létale par essence ; dernière illustration: chasse de taxis-motos et consort...révocation d'un juteux contrat minier
Tout en barrant la route aux motos, vélos et tricycles, le Chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye vient de révoquer le permis d'exploitation du minerai de nickel et autres minerais associés dans le périmètre de Musongati. L'entreprise BMM International qui avait eu ce permis en 2014 grâce à l'aval de l'ancien Président Pierre Nkurunziza doit déguerpir sans autre forme de procès. Sur papier, le permis avait pourtant une validité de 25 ans. Mais une signature en vaut une autre; BMM International doit savoir que le signataire a changé de mains
Le gouvernement burundais s'attelle à une opération ville-propre en boutant hors de Bujumbura la racaille de taxi-motos, vélos et autres Tuk-tuk.
L'ultimatum du général Ndirakobuca, ministre de l'Intérieur, sécurité publique et développement communautaire prend fin jeudi.
Dès vendredi le 11 mars, la ville sera donc dégagée de cet ultime moyen de déplacements pour les gueux, et Dieu sait qu'ils sont nombreux au Burundi.
Vu le tollé de protestations suscite par une telle décision prise par un gouvernement qui se dit responsable (parent ?) et laborieux, cela se passe de commentaire.
Mais les décisions du régime burundais se télescopent et sont aussi rocambolesques les unes que les autres.
Tout en barrant la route aux motos, vélos et tricycles, le Chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye vient de révoquer le permis d'exploitation du minerai de nickel et autres minerais associés dans le périmètre de Musongati. L'entreprise BMM International qui avait eu ce permis en 2014 grâce à l'aval de l'ancien Président Pierre Nkurunziza doit déguerpir sans autre forme de procès. Sur papier, le permis avait pourtant une validité de 25 ans. Mais une signature en vaut une autre; BMM International doit savoir que le signataire a changé de mains et il n'est pas superflu de le rappeler aux opérateurs du secteur minier, le plus juteux de tous.
Le nouveau président burundais est d'ailleurs assez bien informé sur les évolutions du prix du nickel à l'international. Car au moment où il a mis un trait sur le contrat, le pris venait de prendre l'ascenseur, suite à la guerre survenue en Ukraine il y a deux semaines.
Selon le Journal français, Le Figaro, les cours du nickel ont atteint les 100.000 dollars la tonnes ce matin suite aux risques d'embargos qui pourraient peser sur les entreprises russes productrices de métaux.
« Le marché londonien des métaux a suspendu mardi la cotation du nickel, dont le prix, qui avait déjà battu son record lundi en raison de craintes sur l'approvisionnement russe, est grimpé brièvement mardi matin au-dessus de 100.000 dollars la tonne », a rapporté le Journal. Comme quoi l'improvisation n'est pas la tasse de thé du général qui préside aux destinées du Burundi.