L'ancien Premier Ministre, le Général Bunyoni est sous interrogatoire au Services de Renseignement pour crimes économiques présumés: Quid du coup d'Etat?
Selon des sources bien informées, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye aurait mis en place une équipe d'experts chargés d'élucider tout un tas de dossiers économiques impliquant le général Bunyoni avec un fort relent de corruption.Il s'agit notamment de la récente longue pénurie de carburant née de la perturbation des activités du patron de la société Interpetrol à qui Bunyoni aurait demandé une rançon en échange des exonérations abusives et imméritées. Il avait tissé un réseau mafieux avec lequel il partageait le butin, en pétrole ou dans bien d'autres affaires
Accusé de planifier un coup d'Etat et déchu de son poste de premier ministre du Burundi le 7 septembre dernier, le général Alain Guillaume Bunyoni est toujours libre. Aucune enquête sur le putsch annoncée n'est en cours.
D'aucuns estiment qu'en laissant la liberté au général Bunyoni tout en gardant au noir des milliers de Burundais accusés d'avoir participé aux manifestations contre le 3ème mandat du défunt Président Pierre Nkurunziza, le général Evariste Ndayishimiye se moque éperdument des fondamentaux de l'Etat de droit.
Maintenant que la cour de justice de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est, EAC, a rendu son verdict en déclarant illégal le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, l'opinion n'attend plus qu'un mea culpa de la part du gouvernement burundais. Toutes les victimes du 3ème mandat devraient être réhabilitées. C'est cela l'essentiel pour la grande Histoire.
Mais les autorités font sourde oreille et prétendent défendre la caisse commune en boutant hors de la mangeoire ceux qui s'en font plein les poches.
D'où l'acharnement de façade sur Bunyoni, accusé de putsch raté mais dont le seul ennui est finalement de se présenter, depuis déjà une poignée de jours, au Service national des renseignements, SNR, pour un interrogatoire sur des détournements de fonds et bien d'autres réseaux mafieux dont il serait la pierre angulaire, lesquels ont porté un lourd préjudice à l'économie burundaise.
Selon des sources bien informées, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye aurait mis en place une équipe d'experts chargés d'élucider tout un tas de dossiers économiques impliquant le général Bunyoni avec un fort relent de corruption.
Il s'agit notamment de la récente longue pénurie de carburant née de la perturbation des activités du patron de la société Interpetrol à qui Bunyoni aurait demandé une rançon en échange des exonérations abusives et imméritées. Il avait tissé un réseau mafieux avec lequel il partageait le butin, en pétrole ou dans bien d'autres affaires louches.
Le cas Bunyoni reste un mystère aux yeux de l'opinion. Car dès lors que des soupçons de tentative de putsch pèsent sur lui comme le chef de l'Etat a essayé de le faire croire en faisant allusion à Maconco, le rebelle, sa place devrait être en prison en attendant de le confondre avec des preuves irréfutables.
Quant aux crimes économiques allégués contre lui, Bunyoni n'était qu'un maillon (fort) d'un vaste système général gangréné par l'attrait du lucre et du gain illicite. Il s'agit, pour le CNDD-FDD au pouvoir au Burundi depuis 2005, de son unique mode de gestion de l'Etat. La mafia a toujours eu pignon sur rue et le départ de Bunyoni ne devrait rien changer aussi longtemps que le cercle mafieux reste fonctionnel.