L'armée burundaise bat en retraite depuis le Kivu, Gaspard Baratuza persiste dans le déni.

Alors que les frontières avec le Rwanda sont fermées, que la frontière avec la Tanzanie est incertaine et lointaine, la seule voie de secours et de transit pour le Burundi était Uvira et le long du lac Tanganyika en RDC. Cette partie est aujourd'hui sous le contrôle des ennemis jurés du Burundi. Résultat, l'asphyxie est désormais totale et l'économie burundaise va mordre davantage la poussière.

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20.2.2025
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Diplomatie

Alors que l'armée burundaise se débat dans ses derniers retranchements et va d'échec en échec, son porte-parole Gaspard  Baratuza s'incruste dans le mensonge et le déni de la réalité.

Sur le plan factuel, les militaires burundais ou ce qui en reste ont tenté de freiner l'avancée du M23 vers le Sud-Kivu à Kamanyola mais sans pouvoir empêcher la chute de cette ville dans les mains rebelles.

En l'espace d'une heure seulement, la ville était déjà tombée, selon plusieurs médias libres. L'agence Reuters en a fait écho, ainsi que plusieurs autres sources concordantes.

Mais pour faire plaisir à son Boss de Président, le général Gaspard Baratuza, porte-parole de l'armée burundaise s'est empressé de cacher la fumée alors qu'il y a manifestement péril à la demeure.

Son tweet est une honte pour la patrie entière :

« Contrairement aux propos véhiculés par Reuters et repris par d'autres réseaux sociaux, les militaires de la FDNB déployés en RDC continuent à exécuter leurs missions dans leurs secteurs de responsabilité. Que personne ne donne importance aux fake news véhiculés ici et là ».

Voilà pour sa version des faits. Malin qu'il est, Gaspard Baratuza s'est bien gardé de préciser le secteur de responsabilité qui revient aujourd'hui à l'armée burundaise.  

Il fait bien de ne pas en rajouter une couche dans son plan débile de ramer à contre-courant de la vérité historique. Les soldats burundais n'ont plus aucune parcelle de contrôle en RDC. Ils sont progressivement poussés à la sortie.

Et tout semble indiquer que les prochains jours ne seront pas sereins pour le Burundi devenu plus enclavé et affaibli que jamais après la chute du nord et du Sud-Kivu.

Alors que les frontières avec le Rwanda sont fermées, que la frontière avec la Tanzanie est incertaine et lointaine, la seule voie de secours et de transit pour le Burundi était Uvira et le long du lac Tanganyika en RDC.

Cette partie est aujourd'hui sous le contrôle des ennemis jurés du Burundi.

Résultat, l'asphyxie est désormais totale et l'économie burundaise va mordre davantage la poussière.

Voilà qui devrait faire tiquer les caciques du CNDD-FDD en mal de leadership.

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