L'armée burundaise investit la Kibira, en quête de rebelles
Bien que le nouveau Président burundais, Evariste Ndayishimiye, ait récemment balayé d'un revers de la main la persistante idée d'attaques rebelles, pourtant réelles et concomitantes dans plusieurs provinces burundaises depuis quelques mois, il n'est pas moins vrai que ces attaques intempestives le tourmentent sans cesse. C'est ainsi que, sur son ordre, deux bataillons aguerris viennent d'être lâchés dans l'épaisse réserve de la Kibira avec armes et bagages pour traquer et au mieux mettre hors d'état de nuire ces rebelles invétérés.
Bien que le nouveau Président burundais, Evariste Ndayishimiye, ait récemment balayé d'un revers de la main la persistante idée d'attaques rebelles, pourtant réelles et concomitantes dans plusieurs provinces burundaises depuis quelques mois, il n'est pas moins vrai que ces attaques intempestives le tourmentent sans cesse.
C'est ainsi que, sur son ordre, deux bataillons aguerris viennent d'être lâchés dans l'épaisse réserve de la Kibira avec armes et bagages pour traquer et au mieux mettre hors d'état de nuire ces rebelles invétérés.
Selon une source auprès de l'Etat-major général de l'armée burundaise, le général Evariste Ndayishimiye aligne des militaires de l'AMISOM (Mission de l'Union africaine pour le maintien de la paix en Somalie).
Les 57ème et 58ème Bataillons Amisom sont en effet déjà entrés dans la forêt de la Kibira via la province de Bubanza. Armés jusqu'aux dents, ils ont investi cette réserve naturelle par les collines Inaruzuru et kuwinka.
«Chaque militaire a emporté avec lui une ration conditionnée de trois jours », précise notre source, sous sceau d'anonymat.
«Leur mission est sans équivoque car ils doivent chercher activement dans la Kibira les rebelles qui s'y cachent et qui ont lancé deux attaques sur Nyarumanga, dans Matongo de la province Kayanza les 3 et 10 septembre 2020».
Dans cette chasse aux rebelles annoncée, les militaires burundais se font guider par des rebelles Rwandais (FDLR) qui, depuis plusieurs mois, pullulent dans la forêt de la Kibira sur appel et sous l'œil bienveillant des autorités burundaises.
Mais les militaires ne vont pas batailler de gaieté de cœur. En effet, étant donné que le Gouvernement burundais se refuse toujours de reconnaitre l'incursion des rebelles ni leur identité et revendications, les militaires y vont à contrecœur et sans véritable détermination.
Ils sont nombreux à regretter que ce refus obstiné d'officialiser l'état de guerre leur prive d'une prime qui leur est due en situation de guerre ouverte. Or, sur terrain, les affrontements sont quasi quotidiens avec des morts d'un côté comme de l'autre.