Le Chef de l'Etat burundais entre deux fronts : l'une RDC et l'autre contre les corrompus de son régime
Selon le chef de l'Etat burundais, chaque année, le Burundi perd environ un milliard de dollars suite à la fraude et autres stratagèmes propres aux bandits en col blanc.Par conséquent, le déficit est dangereusement structurel.« Chaque année, les statistiques montrent que les importations sont estimées à 1,3 milliards de dollars. Mais dans les caisses de l'Etat, nous ne voyons que 200 millions », a déclaré le chef de l'Etat burundais.
Depuis mi-septembre 2023, le Chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye a déclenché une guerre ouverte pour colmater les brèches du détournement massif des deniers publics.
Car selon lui, l'économie du pays qu'il a hérité du défunt président Pierre Nkurunziza a déjà mordu la poussière suite à l'incivisme des caciques de son parti qui s'en sont mis plein les poches au lieu de servir le peuple et d'enclencher le développement intégral.
Selon le chef de l'Etat burundais, chaque année, le Burundi perd environ un milliard de dollars suite à la fraude et autres stratagèmes propres aux bandits en col blanc.
Par conséquent, le déficit est dangereusement structurel.
« Chaque année, les statistiques montrent que les importations sont estimées à 1,3 milliards de dollars. Mais dans les caisses de l'Etat, nous ne voyons que 200 millions », a déclaré le chef de l'Etat burundais.
Pour freiner cet élan diabolique consubstantiel au parti présidentiel dont il est issu, le chef de l'Etat a alors lancé une guerre sans merci contre les corrompus et autres acteurs véreux qui essaiment le CNDD-FDD.
Cette guerre dont il se réjouit déjà des résultats a démarré le 15 septembre 2023. Près de deux mois après son entame, le chef de l'Etat burundais salue le pas franchi.
Mais il continue à appeler tout un chacun à y mettre le paquet : «Mobilisez-vous, nous devons voir la présence de l'autorité de l'Etat dans chaque province », a-t-il déclaré au début de cette semaine lors d'une réunion à l'intention de la quadrilogie administration/forces de l'ordre/forces de sécurité/justice.
«Nous devons réussir le démantèlement des réseaux mafieux qui sabotent l'économie du pays en vue de redresser l'économie du pays », -t-il martelé.
«Nous devons mener en synergie la campagne de lutte contre la fraude débutée le 15 septembre 2023, pour faire rentrer des devises dans le trésor public », a-t-il ajouté.
Lors de cette réunion organisée à Bugarama en commune Muramvya, le Chef de l'Etat burundais a promis de vaincre, avec le soutien des corps de défense et de la sécurité, de la justice et de l'administration, la grande et complexe bataille contre la fraude.
Mais cette guerre en cache une autre. A balles réelles, celle-ci. Menée à l'est de la RDC contre le M23.
Sauf que le président burundais reste moins bavard là-dessus, en raison sans doute des résultats peu glorieux sur terrain, vu les dégâts humains déjà enregistrés selon des sources concordantes.
En effet, plusieurs centaines de soldats burundais ont déjà péri à l'est de la RDC dans de violents combats qui les opposent aux rebelles du M23. Une bonne frange d'entre eux sont enterrés à la va-vite par leurs compagnons d'infortune, incapables d'évacuer leurs corps jusqu'à Bujumbura pour un enterrement digne. Parfois leurs familles ne sont même pas au courant de ce tragique destin.
Pour rappel, le premier contingent de militaires burundais a officiellement foulé le sol congolais en mars dernier. Le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye les y a déployés dans le cadre de la force régionale mise en place par les pays de l'EAC (Communauté d'Afrique de l'Est) pour tenter d'endiguer l'avancée de la rébellion du M23 et déloger la centaine de groupes armés qui sévit dans la partie orientale du pays.
