Le Président burundais toise le personnel de l'ONATEL, ventre mou de cette entreprise qui file du mauvais coton
Le Président burundais emboîte le pas à son premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni qui, il y a quelques mois, a menacé le personnel de licenciement sans préavis pour avoir pompé les fonds de l'entreprise sans l'engager véritablement sur les rails du succès. Manifestement, le pronostic est fort engagé. Les 5000 salariés de l'ONATEL risquent de subir le même sort que les 2000 salariés du Complexe textile de Bujumbura, COTEBU, l'ex-fleuron de l'industrie textile du Burundi.
L'Office national des télécommunications (ONATEL) n'est plus que l'ombre de lui-même.
Selon le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye, cette entreprise étatique est victime de la mollesse de son personnel, doublée d'un incivisme inouï.
« Les 5000 salariés de l'ONATEL l'ont sucé jusqu'à la dernière goutte, l'entreprise est en pleine faillite et ils veulent que l'Etat y injecte encore de l'argent pour les payer, nous ne le ferons jamais ; ils n'ont qu'à partir d'eux-mêmes », a déclaré le général Evariste Ndayishimiye, président du Burundi.
Le Président burundais emboîte le pas à son premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni qui, il y a quelques mois, a menacé le personnel de licenciement sans préavis pour avoir pompé les fonds de l'entreprise sans l'engager véritablement sur les rails du succès.
Manifestement, le pronostic est fort engagé. Les 5000 salariés de l'ONATEL risquent de subir le même sort que les 2000 salariés du Complexe textile de Bujumbura, COTEBU, l'ex-fleuron de l'industrie textile du Burundi.
Ils seront bientôt laissés sur le carreau. Et le régime CNDD-FDD y sera pour beaucoup, même si l'actuel Président Evariste Ndayishimiye se moque de ces infortunés.
Selon des observateurs, la faillite de l'ONATEL est consécutive à l'incapacité des cadres-militants, nommés par le CNDD-FDD, parti présidentiel, pour son management.
Ces dernières années, le gouvernement a tenté de booster son opérateur historique de la téléphonie fixe sans succès car ses manageurs n'y pigeaient rien.
Plusieurs millions de dollars ont été récemment injectés dans cette entreprise et pompés par le régime aux appétits gloutons du CNDD-FDD.
Il y a lieu de citer, à titre illustratif, les 30 millions de dollars investis dans un nouveau réseau 3G/4G en 2018 ainsi que les 9 millions de dollars injectés dans le réseau Métropolitain à fibre optique concédé à Onatel en 2014.
Les deux réseaux ont été mis en place et déployés par l'équipementier chinois Huawei.
La construction du réseau métropolitain a été contrôlée et supervisée par SOFRECOM, une filiale service de l'opérateur historique français Orange.
Pour le nouveau réseau 3G/4G, Onatel s'est attaché les services d'un cabinet tunisien. Le hic est que jusqu'à maintenant le réseau n'est pas réceptionné, 4 ans après !
Selon sources, le même réseau de 30 millions USD livré à Onatel a coûté un moins de 10 millions USD à l'opérateur Smart, par le même équipementier.
N'ayant pas été capable de fournir un business plan nécessaire au dimensionnement technique, le management de l'Onatel, à cette époque, a confié à cet équipementier la rédaction de son business plan.
En définitive, ici comme ailleurs, le diable est dans les détails:marchés doublement truqués et surdimensionnés pour ponctionner des commissions faramineuses prééminence de l'incompétence pour des raisons inavouables d'exclusion ethnique et de militantisme aveugle, telles sont, en l'occurrence les raisons inavouées qui font couler l'ONATEL.