Les élections de 2025 au Burundi en chiffres: Plus de 114 milliards de Fbu, 100 députés, 13 sénateurs et Nul opposant
Selon des observateurs, le CNDD-FDD qui a déjà drastiquement verrouillé l'espace civique au Burundi sera l'unique compétiteur lors de ce scrutin annoncé. Il a déjà écarté Agathon Rwasa, sa bête noire, en éjectant de sa formation politique, CNL.Dans le but de l'empêcher de se porter candidat en indépendant, le régime CNDD-FDD concocte un Code électoral qui exige aux candidats potentiellement indépendants de n'avoir pas appartenu à un parti politique pendant 4 ans avant le scrutin en question.
La Commission électorale nationale indépendante, CENI, a levé le voile sur les prochaines élections parlementaires et communales attendues dans une année au Burundi.
Les prochains scrutins (parlementaires et communales) nécessitent une bagatelle de 114, 421, 196,128 Fbu (~39,85 millions USD), a annoncé vendredi dernier Prosper Ntahorwamiye, président de la Commission électorale nationale indépendante, CENI.
Selon Prosper Ntahorwamiye, le quotient électoral (nombre voix exigées pour avoir 1 député dans telle circonscription) est de 132,866 électeurs.
Ainsi, tenant compte de la population de chacune des 5 provinces selon le nouveau découpage administratif, la prochaine assemblée nationale sera constituée de 100 élus, dont 16 pour Buhumuza, 23 pour Bujumbura, 17 de pour Burunga, 23 pour Butanyerera et 21 pour Gitega.
Le recensement électoral débute dans trois mois, d'après la CENI. Mais Prosper Ntahorwamiye a, à la même occasion, douché les espoirs de ceux qui espéraient encore que les électeurs useront d'une carte biométrique qui, sous d'autres cieux, limitent les possibilités de fraude et de tripatouillage du processus électoral.
« La carte nationale d'identité biométrique ne sera vraisemblablement pas disponible au Burundi d'ici trois mois, date du début du recensement électoral. Nous utiliserons donc les cartes nationales d'identité en vigueur lors des élections de 2025 », a déclaré le président de la CENI.
Selon des observateurs, le CNDD-FDD qui a déjà drastiquement verrouillé l'espace civique au Burundi sera l'unique compétiteur lors de ce scrutin annoncé.
Il a déjà écarté Agathon Rwasa, sa bête noire, en éjectant de sa formation politique, CNL.
Dans le but de l'empêcher de se porter candidat en indépendant, le régime CNDD-FDD concocte un Code électoral qui exige aux candidats potentiellement indépendants de n'avoir pas appartenu à un parti politique pendant 4 ans avant le scrutin en question.
Comme en 2020, les Burundais sont dans la psychose à l'approche d'un autre scrutin. Car le régime CNDD-FDD est pertinemment convaincu que les Burundais, dans leur immense majorité, ne le portent pas à cœur, vu le chaos artistique et la désolation qu'il sème dans les quatre coins du pays.
Aujourd'hui comme hier, le régime va donc actionner le mode répression.
Il sied de rappeler que les dernières élections générales de 2020, se sont déroulées dans un climat extrêmement répressif, sans observateurs internationaux indépendants. Les militants des droits humains ont renseigné de nombreux cas de meurtres, d'arrestations arbitraires, de passages à tabac et d'actes visant à intimider les électeurs lors de la campagne.