Tirs nourris à la rizière de la Rusizi, explosion de grenades et meurtres à Gitega...le Burundi reste en mode « insécurité », quoi qu'en dise le Président.

Pour calmer les esprits, le commissaire provincial de la police à Cibitoke a déclaré, lundi matin, qu'il s'agissait des bandits armés, des Maï-maï en provenance de la République du Congo qui tentaient de voler des vaches sur le territoire burundais. Du mensonge cousu de fil blanc, lui rétorquent les plus téméraires, l'accrochage armé auquel l'on a assisté cette nuit est d'un niveau supérieur au banditisme vulgaire. Il s'agissait d'une attaque armée, dûment préparée.

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Burundi Daily
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27.10.2021
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Sécurité

Les faits restent terriblement têtus : malgré les multiples pérégrinations du Chef de l'Etat qui ratisse large pour vanter la paix retrouvée et attirer des investisseurs étrangers, le Burundi reste au bord de l'implosion même si les médias publics n'en pipent mot.

Officiels ou non-officiels, les corps de défense et de sécurité, en l'occurrence la police, les Imbonerakure (appendice armée du parti au pouvoir) et l'armée sont en alerte maximale. L'ennemi aussi, cela va sans dire. Pendant la nuit de dimanche à lundi, des tirs nourris ont été entendus tout le long de la Rusizi qui jouxte la République démocratique du Congo, plus précisément sur la Colline Karurama, en province Cibitoke.

Pris de panique, les riverains des deux côtés ont cru à une guerre ouverte et rangée. Les uns ont pris fuite, craignant pour leur sécurité.

Pour calmer les esprits, le commissaire provincial de la police à Cibitoke a déclaré, lundi matin, qu'il s'agissait des bandits armés, des Maï-maï en provenance de la République du Congo qui tentaient de voler des vaches sur le territoire burundais.

Du mensonge cousu de fil blanc, lui rétorquent les plus téméraires, l'accrochage armé auquel l'on a assisté cette nuit est d'un niveau supérieur au banditisme vulgaire. Il s'agissait d'une attaque armée, dûment préparée.

Il y a sûrement péril en la demeure.  Ici, il sied de rappeler qu'un affrontement armé a dernièrement coûté la vie à un colonel et son garde du corps, dans les confins de la Kibira.

Plus au centre du Burundi, au chef-lieu de la province de Gitega, capitale politique, quasiment au même moment, une personne a été tuée et sept autres grièvement blessées suite à une explosion d'une grenade dans un bar

Dans la foulée de cette attaque, le chef des renseignements en province de Gitega et le commissaire provincial ont surgi de nulle part et ont embarqué deux personnes. Le corps sans vie de l'une d'entre elles a été retrouvé plus tard à 15 km du lieu de l'incident. Que ce soit à Gitega ou à Cibitoke, la police n'a pas commenté l'incident. Sans doute qu'elle en connaît les tenants et les aboutissants.


Le Burundi est plus que jamais un pot-pourri et le nouveau président Evariste Ndayishimiye n'est visiblement pas l'homme de la situation.

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