Une pensée pour les victimes de la répression du 12 décembre 2015
Pour rappel, en représailles à trois attaques simultanées menées par des groupes armés à Bujumbura et ses environs, les forces de sécurité et leurs supplétifs Imbonerakure ont rasé des quartiers et collines entiers et exécuté sommairement des centaines de personnes.Ce carnage est intervenu après des mois de violence d'Etat organisée en écho à un vaste mouvement de contestation populaire du 3ème mandat du défunt président Pierre Nkurunziza.Le Burundi a basculé dans l'indicible.
En dépit du silence assourdissant des autorités burundaises, la féroce répression dans un bain de sang indescriptible d'opposants et autres assimilés, du 12 décembre 2015, marquera à jamais les Burundais. Le flot de sang d'innocents sacrifiés à l'autel de l'aversion ethnique reste encore chaud et fumant dans les esprits.
Chaque année, les militants des droits de l'homme rappellent ce pogrom dont les auteurs se la coulent encore douce dans le pays.
Pour rappel, en représailles à trois attaques simultanées menées par des groupes armés à Bujumbura et ses environs, les forces de sécurité et leurs supplétifs Imbonerakure ont rasé des quartiers et collines entiers et exécuté sommairement des centaines de personnes.
Ce carnage est intervenu après des mois de violence d'Etat organisée en écho à un vaste mouvement de contestation populaire du 3ème mandat du défunt président Pierre Nkurunziza.
Le Burundi a basculé dans l'indicible. Dans la fraîcheur des faits, la répression et les violations graves et massives des droits humains avaient d'abord visé les manifestants, les opposants au parti au pouvoir puis progressivement tous ceux qui étaient considérés comme hostiles au pouvoir en place : jeunes, opposants politiques, journalistes, membres de la société civile, simples citoyens, etc.
Au lieu d'écouter la communauté internationale indignée, les autorités ont pris l'option de l'isolement et de la radicalisation de la situation.
En octobre 2016, le pays a rompu la coopération avec les Nations unies et en quittant la Cour pénale internationale (CPI) tout en continuant à infliger à sa population une répression systématique et à commettre les crimes les plus graves.
D'après l'ONU et les ONGs indépendantes des droits humains, le Burundi fait encore les frais du 3ème mandat de la honte dont le bilan humain est très lourd. Des milliers de morts, des centaines de milliers de détenus, de personnes disparues, des centaines de personnes torturées, plusieurs centaines de femmes victimes de violence sexuelle, et des milliers d'arrestations arbitraires.
Toutes ces exactions ont été commises par des policiers, militaires et Imbonerakure avec à la clé près de 500.000 personnes forcées à l'exil.