Flambée du prix du sucre SOSUMO : Evariste Ndayishimiye s'attaque aux responsables de la SOSUMO

A l'échelle planétaire, Evariste Ndayishimiye est sans nul doute l'unique chef de l'Etat qui pleurniche, résigné et incapable de sévir face aux cadres et agents qui s'en mettent plein les poches au lieu de se soucier de l'intérêt commun. Croit-il en ce qu'il dit ou présente-t-il simplement des larmes de crocodile pour se faire bien voir devant des burundais affamés ?

Par
Burundi Daily
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19.9.2024
Categorie:
Economie

Le Chef de l'Etat burundais a décidément perdu le contrôle de son gouvernementest  ou il veut simplement prétendre qu'il est l'homme du peuple. Bien qu'il ne fasse rien pour alléger les souffrances du Burundais Lambda, il y a lieu d'affirmer qu'il tient un discours qui le présente comme l'homme le plus proche de lui que de ses amis du CNDD-FDD, hauts cadres qu'il a nommés par décret pour gérer les affaires de l'Etat en son nom. Et pour preuve. Il n'arrête pas de critiquer ses cadres ou de promettre de les attaquer en justice pour cause de mauvaise gestion.

A l'échelle planétaire, Evariste Ndayishimiye est sans nul doute l'unique chef de l'Etat qui pleurniche, résigné et incapable de sévir face aux cadres et agents qui s'en mettent plein les poches au lieu de se soucier de l'intérêt commun. Croit-il en ce qu'il dit ou présente-t-il simplement des larmes de crocodile pour se faire bien voir devant des burundais affamés ?

Le cas le plus récent pour illustrer cela est celui de la SOSUMO. L'usine nationale de production et de commercialisation du sucre. Le DG de la SOSUMO a récemment annoncé la montée du prix du sucre qui passe de 3500 Fbu à 8000 Fbu dans le souci de permettre à la SOSUMO de faire face à la concurrence dans le contexte de la libéralisation du commerce de cette denrée.

Curieusement, le chef de l'Etat s'oppose verbalement à cette révision à la hausse du prix du sucre SOSUMO sans aucune latitude d'annuler la décision ni de limoger le DG. Cette hausse des prix fait suite à une ordonnance conjointe sortie par le ministère des Finances, du Budget et de la Planification économique et celui du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme qui stipule que « le coût du sucre produit localement ou importé est fixé en fonction du coût de production ou du coût d’importation ». Ces deux ministres ont également été nommés par le général Ndayishimiye!

Lors d'une réunion qu'il vient d'organiser à Gitega, il s'est publiquement désolidarisé avec les autorités de la SOSUMO en les traitant de vrais faux leaders attachés plutôt à leur ventre. « Les responsables de la SOSUMO ont menti en disant qu'un sac de sucre arrive à destination pour 400.000 Fbu, j'ai mené mes enquêtes, les commerçants qui l'importent de l'Ouganda avec des dollars achetés au marché noir nous disent que le même sac arrive pour 293.000 Fbu », a-t-il déclaré.

De tels propos, dits par le Président burundais, contiennent au moins deux questions existentielles : d'abord, il avoue que le marché noir, illégal par essence, est l'unique source de devises pour les importateurs burundais ; ensuite, il reconnait que les chefs d'entreprises sont de petits roitelets qui prennent des décisions qu'il n'a pas cautionnées en aval et qu'il est incapable d'annuler.

Un tel chef de l'Etat est-il réellement chef ? De plus en plus de Burundais se posent encore la question, plus de quatre ans après l'investiture du général Evariste Ndayishimiye.

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