La logique utilisée par le lobby anti-Tutsi comme quoi la plupart des personnes accusées d'avoir commis le génocide contre les Tutsi au Rwanda ne sont plus en vie passe à côté de l'essentiel : il ne s'agit pas d'individus mais d'une idéologie dangereuse qui est toujours vivante ; et qui s'est malheureusement infiltrée dans la politique de la RDC. L'idéologie est exploitée dans la région pour construire des alliances mythiques qui visent à se rassembler autour de l’idée d’une existence d'une race 'Bantu' s’appuyant sur une théorie complotiste de l'empire Hima
Lors de la crise de sécession du Katanga, l’Armée Nationale Congolaise (ANC) a profité du soutien des troupes de Nations Unies. Pendant la rébellion Muleliste, il fallut l’intervention des mercenaires français et Belges. Les troubles causées par des mercenaires Européens en 1967 ont été contenus par une aide du président du Burundi, Michel Michombero. En réaction à la guerre de 80 jours, Mobutu a fait appel à l’intervention des forces françaises. Kabila père s'est appuyé sur les forces des pays de la SADC pour contrer les avancées de la rébellion du RCD.
En effet, pour maintenir leur influence sur la RDC et stopper net la pénétration chinoise, les occidentaux ont sorti leur outil de désintégration (des pays) contre ce géant de l'Afrique centrale. Cet outil n'est rien d'autre que la haine contre les Tutsis. C'est là "l'opium" ou le catalyseur de la désintégration des pays des grands-Lacs, voire au-delà. Elle mobilise la masse et provoque des soulèvements populaires dans les pays de la sous-région (Rwanda, Burundi et RDC) et leurs voisins directs ou indirects.
Pourquoi ne pas mettre en place une politique de stabilisation des communautés congolaises, toutes tendances confondues, afin de favoriser la cohabitation pacifique et une cohésion nationale inclusive dans le respect des valeurs culturelles des uns et des autres, tant qu'elles ne sont pas contraires aux règles morales et d'éthique définies par la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen ?
Il a en effet abordé la question de l’impact colonial sur les frontières ainsi que son impact sur les populations ethniques, parlant le Kinyarwanda dans la région des Grand-Lacs: «Les Congolais ont bénéficié de l’héritage rwandais, les frontières qui ont été érigées durant la période coloniale ont affecté et divisé nos peuples. C’est évident. Vous pouvez remonter dans l’histoire»Certaines réactions parlent de la fourberie de l’histoire de la région des Grands Lacs.
Le phénomène de conflit en RDC est un paradoxe très énigmatique. La RDC est un Etat souverain né des cendres de l'historique Conférence de Berlin (1885) et signataire de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, des pactes et conventions internationaux sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales et de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales, mais quelle ne respecte guère.
Le M23 est un des 187 groupes armés liés à leurs communautés en RDC. Dans ce contexte d’un environnement où pullulent des groupes armés, la fin des activités du M23 ne peut pas amener la paix en RDC. La dissolution du M23 signifierait un groupe armé de moins sur le terrain mais pas la paix pour le pays. Cependant, l’éradication de la culture des rébellions doit commencer par mettre fin à la culture de haine ethnique, manipulation politicienne, populisme et tribalisation des institutions congolaises.
Il est évident qu'avec l'avènement des belges au Rwanda après l'échec de l'Allemagne à la première guerre mondiale comme au Congo depuis sa colonisation a été l'élément catalyseur de la haine anti-Tutsi entretenue depuis plusieurs décennies dans les pays de la région des grands lacs ayant abouti au génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 avec son corollaire de la haine véhiculée aujourd'hui dans les trois anciennes colonies belges (Congo, Rwanda et Burundi) qu'il veut sciemment perpétuer.